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Pendant le carnaval, les boulangeries allemandes mettent les «Berliner» à l’honneur. Il n’est pas question ici des habitants de la capitale, mais de beignets ronds fourrés à la confiture et généralement saupoudrés de sucre glace. Traditionnellement préparée tout au long de la période du «Fasching», la «boule de Berlin», comme on l’appelle en France, doit son nom à un pâtissier berlinois qui créa cette douceur au début de la Guerre de Sept ans (1756-1763). Déclaré inapte au combat, il obtint un poste de boulanger dans les rangs de l’armée. Ravi de servir à sa façon dans les troupes du roi de Prusse Frédéric le Grand, il confectionna des pâtisseries en forme de boulets de canon pour les soldats de son régiment. Et si le terme «Berliner» peut déjà entraîner une confusion entre cette pâtisserie et l’habitant de Berlin, l’histoire ne s’arrête pas là car ce beignet fourré porte le nom de «Kräpeln» dans l’ouest de l’Allemagne et de «Krapfen» en Bavière – à ne pas confondre avec «Karpfen», la carpe. Dans l’est du pays et à Berlin, le «Berliner» est en revanche connu sous le nom de «Pfannkuchen» alors qu’à l’ouest, «Pfannkuchen» (littéralement gâteau à la poêle) désigne la version allemande, plus épaisse, des crêpes françaises que les Berlinois appellent quant à eux «Eierkuchen». Vous êtes un peu perdu? C’est bien normal, mais il ne faudrait pas que cela vous coupe l’appétit car il serait dommage de ne pas goûter à tous ces délicieux desserts!
Source : Facebook "Ambassade d´Allemagne à Paris"02/03/2019